Corbeil-Essonnes : 67ème anniversaire de la Libération

Une autre vision de l’actualité corbeil-essonnoise et des communes avoisinantes

Le 25 août 1944, les soldats américains ont libéré Corbeil et Essonnes après avoir franchi la Seine à Evry et Ponthierry (Seine-et-Marne). La veille, l’armée allemande en déroute s’était réfugiée sur la rive droite du fleuve après avoir fait sauter le pont de Corbeil.

Le vendredi 25 août 1944, les troupes alliées ont libéré les communes de Corbeil et Essonnes après quatre années d’occupation allemande. La veille, le jeudi 24 août 1944, l’occupant s’était réfugié sur les hauteurs de la rive droite de la Seine après-avoir pris soin de détruire le pont de Corbeil. Incapable de résister aux forces américaines, les soldats allemands quittèrent définitivement la région le samedi 26 août 1944. Avant de retrouver la liberté, Corbeil et Essonnes ont connu des épisodes dramatiques comme le bombardement, le 13 août 1944, d’un train de munitions allemandes qui était stationné dans la gare de Corbeil. Le bilan de cette attaque aérienne de l’aviation alliée s’est soldé par le décès de 19 civils, sans compter les 180 blessés touchés par les différentes explosions. Par ailleurs, les bombes ont également causé la quasi destruction de certaines usines situées dans le quartier comme les établissements Decauville et Darblay.

Corbeil-Essonnes :
67ème anniversaire
de la Libération

Société

Bernard Gaudin

Une passerelle provisoire

Véritablement coupée en deux par la destruction du pont enjambant la Seine, la ville de Corbeil libérée a du s’organiser pour faire face à une situation déjà vécue en 1802, 1814 et 1870. Dans un premier temps, un bac et plusieurs embarcations à rames permirent aux habitants de la Rive Droite de traverser le fleuve. La construction d’une passerelle provisoire fut ensuite décidée avec une ouverture prévue en novembre 1944. Cependant, considérant que le chantier entravait la navigation fluviale, les travaux furent interrompus par l’administration. C’était toutefois sans compter sur la détermination des Corbeillois de la Rive Droite et des élus des localités avoisinantes qui exigèrent la reprise du chantier.

Libération de Corbeil et Essonnes : L'armée allemande a détruit le pont de Corbeil avant de se réfugier sur la rive droite de la Seine.

Libération de Corbeil et Essonnes : Une passerelle provisoire en bois ouverte en mai 1945.

Libération de Corbeil et Essonnes : Passage de l'armée américaine rue de Paris, à Essonnes.

Un nouveau pont ouvert en janvier 1955

En mai 1945, les piétons pouvaient enfin emprunter la passerelle en bois. Quelques semaines après, c’était au tour des véhicules de pouvoir franchir la Seine. Quant à la reconstruction du pont de Corbeil, elle fut actée en 1952. Trois ans de travaux furent nécessaires pour édifier l’ouvrage. Le 17 janvier 1955, l’administration et les autorités locales autorisèrent prématurément le passage des véhicules et des piétons sur le nouveau pont. Elles craignaient les effets d’une violente crue sur la frêle passerelle en bois.

Hommage aux libérateurs

La population corbeil-essonnoise est invitée à participer, le jeudi 25 août 2011, à la cérémonie marquant le 67ème anniversaire de la Libération. Rendez-vous est donné à 19 heures, à l’angle du quai Jacques Bourgoin et de la rue Saint-Nicolas.

Photo : DR