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Au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée le 1er septembre 2011 à l’hôpital
Louise-Michel, Manuel Valls n’a pas caché ses inquiétudes concertant la situation
du nouvel hôpital Sud-Francilien. Il estime que l’Etat doit prendre la mesure des
difficultés de la nouvelle structure.
Au-delà de la mise à la retraite « à l’insu de son plein gré » du directeur du Centre
Hospitalier Sud Francilien, c’est la situation financière de la nouvelle structure
hospitalière qui inquiète élus et représentants syndicaux. Au cours d’une conférence
de presse organisée le jeudi 1er septembre 2011 à l’hôpital Louise-Michel, Manuel
Valls a évoqué une situation grave engendrée par des restrictions budgétaires drastiques.
En présence de Bruno Piriou (PCF) et Carlos Da Silva (PS), conseillers généraux,
Stéphane Beaudet, maire UMP de Courcouronnes, des déléguées syndicales CGT et Sud
Santé, le président du Conseil de surveillance du CHSF à dénoncé un profond dysfonctionnement,
une absence de transparence et une dérive financière insupportable. « Toutes les
rumeurs de ces dernières semaines me laissent penser que les intérêts d’un groupe
aussi important que celui qui a construit l’hôpital sont plus importants que ceux
du Centre Hospitalier Sud Francilien », a déclaré Manuel Valls en estimant que « l’Etat
doit prendre la mesure des difficultés dans lesquelles nous sommes ! » Selon l’élu,
l’heure est relativement grave. « Il appartient à ceux qui ont conduit à cette situation
de tout faire pour remettre l’hôpital sur la bonne voie ! »
.
Un déménagement reporté au 1er trimestre 2012
Selon le député-maire d’Evry, il est urgent de nommer une nouvelle direction intérimaire
pour préparer le déménagement qui est reporté au premier trimestre 2012. « De son
côté, l’Agence Régionale de la Santé doit s’engager à aider financièrement le CHSF »,
insiste Manuel Valls « Dans le cas contraire, le nouvel hôpital serait déjà en difficulté
avant même son ouverture ! » Par ailleurs, il considère que la demande de sortie
du Partenariat Public-Privé s’impose plus que jamais. Dans un communiqué publié le
1er septembre, Eiffage se dit favorable à une solution à l’amiable concernant le
litige financier qui oppose le groupe de BTP au CHSF. « Nous demandons plus de 100
millions d'euros supplémentaires pour les modifications de travaux qui lui ont été
ordonnés pour cet établissement ultra-moderne », a déclaré Pierre Berger, directeur
général d'Eiffage, avant de révéler, sans élaborer plus sur le sujet, que des discussions
ont commencé au début de l'été pour résoudre à l'amiable le différent. « Cette solution
a ma préférence », a-t-il ajouté tout en émettant le souhait qu’un accord soit trouvé
au plus vite.