Alors que le propriétaire d’Hélio Corbeil est placé en redressement judiciaire, les
employés de l’imprimerie corbeil-essonnoise demande à leur direction de faciliter
une éventuelle reprise des activités de l’entreprise par des sociétés extérieures.
Ils souhaitent également rencontrer le maire de Corbeil-Essonnes.
Au cours d’un Comité d’Entreprise extraordinaire convoqué le lundi 21 février 2011,
les employés d’Hélio Corbeil ont appris que le propriétaire de l’imprimerie, la branche
française du groupe Circle Printers France, était placé en redressement judiciaire
suite à un dépôt de bilan. La décision prise par le tribunal de commerce de Meaux
(Seine-et-Marne) concerne également les sites seine-et-marnais Didier Mary, à Mary-sur-Marne,
et Gaphique Brochage, à Pontault-Combault. Les juges ont donné entre six et douze
mois au groupe français pour assainir une situation qui inquiète le personnel et
les représentants syndicaux. Délégué CGT d’Hélio Corbeil, Bruno Arasa précise dans
un communiqué que les salariés, comme les élus syndicaux, souhaitent avoir en face
d’eux une direction responsable « qui ne promet pas qu’un très hypothétique avenir
à Mary en échange du sacrifice de Corbeil et de Graphique ». Ils veulent également
que l’équipe dirigeante « assume ses erreurs et n’entrave pas les possibilités de
reprise par des sociétés extérieures ». « Si la volonté est de garder Mary et Graphique
Brochage pour y développer une réelle politique industrielle, c’est au groupe Circle
Printers de s’en donner les moyens en trouvant des partenaires et sûrement pas en
sacrifiant certains d’entres nous dans le but d’une hypothétique garantie de l’emploi
! » Le mercredi 23 février, dans l’après-midi, une quinzaine d’employés d’Hélio
Corbeil s’est présentée à la mairie afin d’obtenir un rendez-vous avec Jean-Pierre
Bechter, maire de Corbeil-Essonnes et administrateur de la Socpresse, le principal
client d’Hélio. Ils considèrent, en effet, que l’imprimerie est étroitement liée
à la commune. En cas de refus, les 123 salariés actuellement présents sur le site
corbeil-essonnois n’excluent pas de se mobiliser et de passer éventuellement à l’action.