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Liées au riche passé industriel et politique de Corbeil-Essonnes, les familles Féray
et Widmer sont aujourd’hui tombées dans l’oubli. Au cimetière de l’Ermitage, leurs
sépultures laissées à l’abandon reflètent le désintéressement de toute une population
et des élus successifs face à celles et ceux qui ont beaucoup oeuvré pour leur commune.
Corbeil et Essonnes doivent leur développement à quelques familles illustres qui
ont beaucoup oeuvré aux XIXème et XXèmes siècles. Parmi ces dynasties dont le patronyme
est encore attaché à quelques rues, les noms de Féray et Widmer évoquent une bonne
partie du riche passé politique et industriel des deux communes aujourd’hui rattachées.
Pourtant, la mémoire de ces personnalités locales disparues de longue date ne semble
guère préoccuper une population corbeil-essonnoise et des élus successifs peu enclin
à leur offrir la moindre reconnaissance publique. L’état des sépultures abritant
les dépouilles d’Ernest Féray, Philippe et Emile Widmer, témoigne assez bien le
manque d’intérêts porté à ces illustres ancètres. Cette vision de l’oubli met en
évidence la fragilité de la puissance et l’aspect éphémère de la notoriété.
. travaillant 
Les sépultures des familles Widmer et Féray au cimetière de l’Ermitage.
Histoire :
Ces personnalités tombées dans l’oubli
Toute la famille Féray repose à Essonnes.
Les tombes de la famille Widmer laissées à l’abandon.
Les Widmer, pompiers de père en fils
Beau père et associé de l’industriel Ernest Féray, Philippe Widmer s’est beaucoup
dévoué pour les ouvriers de Corbeil et Essonnes. Pour sa part, en 1867, Emile Widmer
s'illustra dans le corps des sapeur-pompiers d’Essonnes, tout comme le fera plus
tard Henri Widmer, son propre fils. Auparavant, sous la Restauration, un certain
Victor Widmer a fait également parler de lui dans le milieu des soldats du feu en
tant que capitaine des pompiers de Corbeil et Essonnes. Son intervention lors d’une
explosion à la poudrerie d’Essonnes lui valut la Croix de la Légion d’Honneur.
Ernest Féray, industriel et politicien
Né à Essonnes le 29 mai 1804, Ernest Féray était le petit-fils de Christophe-Philippe
Oberkampf, le célèbre propriétaire de la Manufacture de toiles de Jouy-en-Josas.
Ce dernier a également créé, à Essonnes, les filatures autrefois installées à Chantemerle
et rue de l’Indienne. Industriel, propriétaire des filatures familiales, d’une fonderie
et d’une papeterie, Ernest Féray fut également maire d’Essonnes en 1848, 1850 et
1878. Conseiller général, il fut élu député, de 1871 à 1876, avant de devenir sénateur,
de 1876 à 1891. Propriétaire de la Prairie, vaste espace marécageux séparant Corbeil
et Essonnes, il permit son aménagement vers 1860, après des négociations menées avec
Paul Darblay, maire de Corbeil à l’époque. C’est grâce à l’action de ces deux élus
locaux que la rue Féray a pu naître, tout comme la place Salvandy et la Caisse d’Epargne.
Les communes de Corbeil et d’Essonnes étaient désormais reliées entre elles. Ernest
Féray s’est éteint à Essonnes le 29 décembre 1891, à l’âge de 87 ans.


